Gouvernance de l’eau en Afrique : Analyse des paradoxes de gestion d’une ressource « ultra fragile »

Özet

L’eau quelle qu’en soit sa finalité d’utilisation : consommation, irrigation agricole ou hydroélectricité est hautement convoitée et représente aujourd’hui un défi de gestion important pour l’homme. Cependant, la pérennité de cette ressource est soumise à de vulnérabilités qui imposent une gestion attentive de celle-ci. La situation de défaillance d’accès à l’eau en Afrique au moment où la démographie explose, nous pousse à nous interroger sur la qualité de gestion de cette ressource par les organes en charge. Selon de nombreux experts, le fait que les pays africains soient affectés par de graves problèmes de carence en eau, n'est pas uniquement lié à la faible présence de celle-ci sur le territoire, mais sur les choix politiques qui encadrent cette ressource. Aborder la gouvernance de l’eau en Afrique revient alors à analyser le cadre politique, juridique et institutionnel qui organise sa gestion. Cette étude soulève et pose particulièrement la question de savoir, l’accès à l’eau en Afrique outre les problèmes d’ordre climatique ne serait-il pas surtout un problème de gouvernance ? Pourtant, l’Etat semble être convaincu dans ses discours qu’un accès raisonnable à l’eau est primordial pour assurer le développement et atténuer les effets de la pauvreté à tous les niveaux. A l’ère des reformes sur la gouvernance de l’eau, on se demande pourquoi les Etats africains se trouvent dans l’incapacité de répondre valablement à cette question. L’étude se propose de mettre en lumière l’enjeu de gouvernance de l’eau dans l’action publique nationale et locale. Dans cette optique, une analyse sur les choix de politique en matière de gestion et les logiques qui organisent cette ressource seront établies. L’exemple des expériences du Cameroun et de l’Afrique sera tour à tour évoqué dans cette recherche