Contre-guerre asymétrique au Mali : Une stratégie intégrée de résilience multisectorielle pour contrer le sabotage des infrastructures, la fermeture des écoles, la destruction des récoltes et le vol de bétail.

Résumé

La guerre asymétrique au Mali, menée par des groupes armés djihadistes et criminels, ne se limite pas à des affrontements militaires directs. Elle se caractérise par une stratégie insidieuse de déstabilisation économique et sociale. Les cibles sont délibérément choisies pour maximiser l'impact sur la population civile et les capacités de l'État : infrastructures industrielles essentielles, écoles, récoltes agricoles et bétail. Cet article présente une stratégie de contre-guerre intégrée et multisectorielle. Elle propose une synergie entre technologies de pointe (drones, IA, RFID), des initiatives communautaires (unités d'autoprotection, pôles de résilience rurale) et une coopération régionale renforcée via l'Alliance des États du Sahel (AES). L'objectif est de créer un système de défense résilient qui ne se contente pas de réagir, mais qui protège activement les atouts vitaux du pays, maintient les services publics essentiels et démantèle les réseaux de financement illicites. La méthodologie repose sur des enquêtes de terrain menées de juillet à août 2025 dans les régions de Mopti, Gao et Tombouctou, impliquant 50 entretiens semi-structurés avec des acteurs locaux (chefs de village, agriculteurs, enseignants). Les résultats montrent une augmentation de 20 % de la sécurité perçue dans les zones pilotes grâce aux technologies, une réduction de 15 % des fermetures d'écoles via les pôles de résilience, et une baisse de 25 % des vols de bétail par la coopération AES. Ces avancées, évaluées à partir de données empiriques et d'analyses récentes, confirment l'originalité et la faisabilité de l'approche.